Vous êtes intéressé par l’agriculture biologique et vous essayez de manger le plus sain possible ? Alors tentez l’expérience de l’apiculture maison ! Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi il faut produire votre propre miel avec l’aide de nos amies les abeilles. Phobiques s’abstenir !
Rappel sur les bienfaits du miel et ses différentes utilisations
Afin de bien comprendre les bienfaits du miel sur la santé, il est important de connaître sa composition. Le miel est donc constitué de :
- Glucides (principalement du fructose et du glucose)
- Eau (maximum 18%)
- Acides aminés
- Acides organiques
- Sels minéraux (calcium, phosphore,…)
- Vitamines
- Lipides
- Enzymes
- Inhibine
- Flavonoïdes
- Alcools
- Substances aromatiques et pigmentaires
- Pollen
Le glucose et le fructose étant des sucres rapidement assimilés par le corps humain (contrairement à la saccharose du sucre blanc), le miel est un aliment énergétique recommandé pour les sportifs. Les glucides assurent l’apport énergétique nécessaire à toute activité sportive, bienfaits qui s’associent aux vertus anti-fatigue du miel.
L’inhibine contenue dans cet aliment empêche le développement des bactéries et les enzymes, quant à elles, facilitent la digestion des aliments. Ainsi, le miel a un pouvoir antiseptique, antibiotique et anti-inflammatoire qui en fait une véritable arme contre les maux de gorge, la fermentation intestinale, la constipation, les problèmes de reins, les états nerveux, les migraines, les insomnies, etc.
De plus, le miel a des propriétés antioxydantes et donc anti-vieillissement dues aux flavonoïdes, qui aident également à la résistance des capillaires . Il concoure entre autre au bon tonique du muscle cardiaque et favorise la circulation sanguine du myocarde (le tissu musculaire du cœur).
Enfin, le miel possède des propriétés cicatrisantes prouvées et est utilisé en médecine sous forme de pansements spécifiques. Utile non?
Attention cependant ! Malgré toutes ces vertus intéressantes, le miel peut être porteur d’une bactérie de type Clostridium qui engendre le botulisme infantile, maladie rare mais grave pouvant conduire à la mort de l’infecté. Le botulisme infantile est dû à l’ingestion des spores de la bactérie qui germent dans les intestins mais qui sont détruites grâce à l’acidité de l’estomac adulte. Les enfants de moins d’un an ayant un suc gastrique dépourvu d’acidité, ils ne peuvent pas éliminer les spores. Il est donc fortement déconseillé de faire manger du miel à un nourrisson.
Comment produire son propre miel ?
Pour pouvoir produire votre miel personnel, il va vous falloir vous transformer en apiculteur. Si vous êtes phobique, il est inutile de tenter l’expérience : vous serez au contact de centaines d’abeilles et votre peur pourra avoir des conséquences graves pour votre état de santé et celui des ouvrières (en faisant par exemple des mouvements larges et brusques).
La première étape pour devenir apiculteur est de suivre des stages sur l’élevage des abeilles. De nombreux professionnels vous le diront : il est impossible de bien gérer ses ruches lorsque l’on ne possède pas un socle théorique fiable. Ils vont diront aussi que la technique s’apprend et se perfectionne avec l’expérience. Patience est mère de vertu…
La deuxième étape consiste à vous équiper. Et produire du miel implique l’utilisation d’un matériel d’apiculture riche et varié. En plus d’un évident achat de ruche, vous devrez penser à acquérir :
- Une combinaison totale pour apiculteur
- Des grilles trappe à pollen
- Des cadres en bois
- Des couvres cadres
- Divers accessoires pour la création de la ruche (support de ruche, poignée, etc)
- Des produits pour protéger le bois de la ruche
- De quoi transporter la ruche
Enfin, après avoir suivi des stages sur l’élevage des abeilles et acheté tout ce dont vous avez besoin, vous pourrez enfin constituer votre premier essaim. Nous vous conseillons de choisir des abeilles noires, nos ouvrières locales, qui sont en train de disparaître à cause de l’utilisation des pesticides et de l’importation d’autres espèces d’abeilles.
Et contrairement aux idées reçues : non, l’abeille noire ne pique pas plus qu’une autre.